Ah la Suisse, l’Helvétie, limitrophe à la France, on s’y intéresse peu en règle générale mais on a tort. Parlons de
Sybreed, une jeune formation de cyber metal si vous le voulez bien.
Tracklist01. Emma-0
02. Ego Bypass Generator
03. Revive My Wounds
04. Isolate
05. Dynamic
06. Neurodrive
07. Ex-Inferis
08. Permafrost
09. Orbital
10.Twelve Megatons Gravity
11.Ethernity
Après un premier album
Slave Design particulièrement réussi, les petits suisses (désolé) remettent le couvert. Signés récemment chez Listenable Records, tout était réuni pour un grand disque. C’était sans compter sur le départ de leur batteur qui aurait pu fragiliser la cohésion du combo. Que nenni, Drop connaissait Dirk Verbeuren du temps où il jouait dans
Rain. Les deux hommes s’appréciant, c’est naturellement vers l’un des batteurs les plus talentueux que Drop s’est tourné, depuis Kevin (19 ans seulement !) est le batteur officiel du groupe…
Antares, la seconde livraison de
Sybreed suit les traces de son prédécesseur, On y retrouve les influences indéniables de Fear Factory, SYL et Meshuggah. De grands noms qui ont influencés nombre de formations et l’un des rejetons les plus doués, les plus intéressants se révèle être le groupe dont je vous parle en ce moment. Le deuxième effort reprend la sauce mixée en 2004 mais l’agrémente de nouvelles touches avec à la fois parcimonie et très bon goût. Les machines, samples sont toujours très présents pour tisser une toile complexe et froide dans laquelle l’esprit se perd sans pour autant être déboussolé. Drop, le compositeur principal, de la musique a accompli un boulot formidable et ce qui germe dans son cerveau est vraiment impressionnant. Les titres s’enchaînent à merveille et la plupart d’entre eux sont des hits en puissance que l’auditeur se surprendra à fredonner en les écoutant sans s’en rendre compte. Les rythmes syncopés, bien inspirés par les dingues de Meshuggah, permettent au tout de ne pas tomber dans une linéarité qui serait malvenue. Ben, le chanteur, a écrit des textes sombres. Ce qu’il a dans les tripes sort sous différentes formes de chants tous plus réussis les uns que les autres, bluffant (ah le refrain de « Permafrost »)…
Antares a bénéficié d’une production en béton, méritée, pour faire ressortir toutes les subtilités que contient ce disque.
Sybreed confirme tout le bien que l’on pensait d’eux, il serait judicieux qu’ils continuent à expérimenter pour se détacher encore un peu plus de leurs mentors.
Antares fait partie de ces disques à posséder absolument pour tout amateur de cyber metal, pour les autres, vous pouvez tenter le coup, il y a peu de chances que vous le regrettiez !
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SYBREEDSébastien